L’histoire d’une vision unique
Tout commence avec Jean Dinh Van, fils d’un artisan laqueur. Dans les années 1950, il découvre l’or en entrant comme apprenti chez Cartier, et une passion naît : « J’avais touché le métal, une passion était née : j’aimais l’or », confie-t-il.
Mais Jean Dinh Van veut dépasser les conventions de la Place Vendôme. En 1965, il fonde sa propre maison à Paris et révolutionne l’univers de la joaillerie.
Pour lui, le bijou ne se limite plus aux grandes occasions : il se porte au quotidien, se fait compagnon de vie, alliant fonctionnalité, confort et beauté.
L’essentiel comme manifeste
Le style dinh van puise son inspiration dans la vie réelle plutôt que dans l’ornementation classique. Carré ou rond, plein ou vide, brut ou poli : ces oppositions deviennent son vocabulaire.
Chaque création est vivante, adaptable au corps et aux désirs d’une génération en quête de liberté. Les fermoirs deviennent motifs, les chaînes s’affirment, les joncs se simplifient pour ne garder que l’évidence.
Parmi les pièces emblématiques : le bracelet Serrure, le Maillon, la Menotte, ou encore la Lame de rasoir, autant de bijoux qui traduisent un refus de l’ostentation et une volonté que chaque bijou ait du sens et de l’émotion.
Jean Dinh Van affirmait : « Il faut que les formes en lesquelles vous croyez soient portées par le plus grand nombre. » Une vision généreuse et presque démocratique du luxe, qui a marqué l’histoire de la joaillerie contemporaine.
Une maison libre et engagée
Dans les années 1970, dinh van devient une référence internationale. À Paris, la maison expose les sculptures de César ; à New York, ses créations co-signées avec Cartier rencontrent un succès immédiat.
Les collaborations avec Pierre Cardin, Paco Rabanne ou André Courrèges témoignent d’une volonté commune : faire entrer le design dans la vie quotidienne, au-delà des carcans esthétiques traditionnels.
60 ans d’avant-garde
Pour célébrer ses 60 ans, Dinh Van prolonge sa révolution créative avec :
- Une exposition retraçant l’histoire de la maison,
- Un livre signé par l’historienne du bijou Bérénice Geoffroy-Schneiter,
- Un film hommage,
- Et la réédition de deux pièces emblématiques.
Le Pavé, symbole de liberté né en écho à Mai 68, revient en version contemporaine en or jaune ou argent, décliné en bagues, pendentifs ou bracelets.
Le bracelet Serrure, réinterprété pour 2025, affiche une nouvelle élégance avec un fermoir carré surmonté d’un diamant taille princesse, alliant prouesse artisanale et indépendance créative.
Un héritage vivant
Jean Dinh Van aimait à répéter : « J’aime créer dans la vie. Pas en dehors de la vie. »
Aujourd’hui, la maison dinh van incarne toujours ce style libre, intemporel et radicalement moderne. À 60 ans, dinh van ne célèbre pas seulement un anniversaire : elle rappelle que le bijou peut être essentiel, poétique et contemporain, tout en épousant la vie quotidienne de ceux qui le portent.
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